Bonjour tristesse, désir, ennui, appétit, plaisir
“WORK HERE !” disait John from Cincinnati (dans une série tv éponyme), en frappant son cœur de son poing fermé et en regardant son interlocuteur droit dans les yeux. C’est ce geste que je cherche dans les œuvres de cette exposition, ou au moins sa direction, son intention, son intensité. C’est un geste qui situe le lieu de départ du travail du côté du cœur. Le cœur n’est pas nécessairement l’amour, plus simplement peut-être, il est le lieu où peut se situer une relation intime de l’auteur à son travail, c’est-à-dire une relation qui place le sujet à l’origine du travail, qui est sous-tendue par une forme d’expérience intérieure et qui s’énonce à la première personne. Je cherche des manifestations de la présence de l’auteur – sur des plans physique, émotionnel, discursif… – les signes de son implication, les indices d’une relation de proximité, voire de trop grande proximité, celle qui empêche toute distance critique, et qui peut même générer un sentiment d’exclusion de la part de celui qui est en face, le spectateur. Car si les œuvres témoignent de l’implication de l’auteur, si elles manifestent une charge affective, quelle place proposent-elles au spectateur ? Aborder les œuvres sous le prisme des affects, n’est-ce pas ouvrir la possibilité de prendre le spectateur par les sentiments, de l’affecter, au risque de l’exclure ou de le manipuler ?
J’ai souhaité élargir le propos de cette exposition à l’ensemble du centre d’art ainsi qu’au journal de l’exposition : en déplaçant l’atelier pour les publics dans une des salles d’exposition, je parie que le travail de médiation mené sur place avec des enfants (deux classes par jour en moyenne) influe sur la perception de l’exposition des autres visiteurs. Ou encore, en invitant l’ensemble de l’équipe à écrire sur les œuvres dans ce journal à l’occasion d’un atelier d’écriture, je souhaite rendre perceptible leurs différents points de vue, énoncés depuis leurs expériences respectives en tant que professionnels de l’art et faire ainsi varier les types d’écritures sur les œuvres. Cette exposition porte en germe un programme au long court, elle est également l’occasion de présenter le centre d’art sous tous ses aspects.
Émilie Renard
Productions
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Guillaume Désanges
Le côté obscur de la forme / The Dark Side of the Form, 2013Conférence
Mercredi 13 novembre à 20h
Théâtre des Bergeries : 5, rue Jean Jaurès, Noisy-le-Sec
Production La Galerie, Centre d’art contemporain de Noisy-le-Sec et Work Method, en partenariat avec le Théâtre des Bergeries de Noisy-le-Sec -
Lola Gonzàlez
Nous, 2013Vidéo HD, 4’ 55’’
Montage vidéo : Lola Gonzàlez & Thibaut Coqueret
Production La Galerie, Centre d’art contemporain de Noisy-le-Sec et l’artiste
Courtesy de l’artiste
Photo : Cédrick Eymenier 2013
Autour de l’exposition
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26/10/2013
de 17h à 18h30
Conférence “Politique des affects” par Maxime Cervulle, maître de conférence en sciences de l’information (Univ.Paris 8).
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13/11/2013
de 18h à 20h
Performance de Jirí Kovanda, XXX, With a man’s hand poked through a hole in the wall, he is offering bonbons to visitors, 2010 – 2013.
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13/11/2013
de 20h à 21h, au Théâtre des Bergeries, Noisy-le-Sec
Conférence de Guillaume Désanges, Le côté obscur de la forme / The Dark Side of the Form.