Performance d’Euridice Zaituna Kala : “Mackandal turns into a butterfly – a love potion”
L’artiste Euridice Zaituna Kala invite les publics de La Galerie à danser avec Mackandal, connu autant pour son esprit de guerrier que pour son succès auprès des femmes. À cette occasion, l’espace d’exposition se transforme en terrain de jeux et d’échanges propices à la magie.
François Mackandal (mort en 1758) était esclave sur l’Île de Saint-Domingue. Son origine reste incertaine, certains historiens pensent qu’il était Congolais tandis que d’autres pensent qu’il est né au Sénégal, au Mali ou en Guinée, de par sa foi musulmane. Il mena de nombreuses rébellions au nord de l’île, trente ans avant la Révolution Haïtienne.
“Mackandal était un orateur, l’égal au moins des orateurs européens du jour, d’après un contemporain blanc, et n’en différant que par plus de force et d’énergie. Il était sans peur, et bien qu’il fût privé d’une main à la suite d’un accident, il sut conserver toute sa fermeté d’âme au milieu des plus cruelles tortures. Il prétendait prédire l’avenir : comme Mahomet, il avait des révélations ; il avait persuadé ses partisans qu’il était immortel et jouissait sur eux d’un tel pouvoir que ceux-ci considéraient comme un honneur de le servir à genoux. Les plus belles femmes enviaient le privilège de partager sa couche”1.
1 C.L.R. James, Les Jacobins noirs : Toussaint Louverture et la Révolution de Saint-Domingue, 1938. Traduction française de Pierre Naville (1re éd. Gallimard, 1949), 2e éd. avec textes complémentaires, traduits par Claude Fivet-Demorel, Éditions caribéennes, 1983. Réédité en 2008 aux Éditions Amsterdam.